Mon avis sur Les Misérables, le film de Tom Hooper

par Yome NetSan @ 18 février 2013

Comme un signe du destin, j'ai retrouvé lors de mon second weekend de rangement, le Playbill de l'Imperial Theatre avec plusieurs autres souvenirs datant de juillet 1997. C'est donc de bonne humeur que je suis allé voir le film Les Misérables,  et une évidence s'impose en sortant de ce film : il ne faut JAMAIS tenir compte des critiques.

Non, ce film ne peut pas plaire à tout le monde. Si on ne supporte pas d'entendre chanter pendant 2h30, si on est fanatique du roman et que l'on cherche une adaptation parfaite ou si simplement on n'aime pas voir un film en anglais, il ne faudrait peut-être pas le voir. Oui, on peut le voir comme la pire adaptation du roman de Victor Hugo, mais ce serait le considérer pour ce qu'il n'est pas.

Il faut respecter les goûts de chacun, mais en aucun cas on ne peut dire, de manière objective, que c'est un mauvais film, que les décors sont horribles, que l'histoire est niaise ou kitch, que Tom Hooper l'a filmé avec ses pieds. A croire que je n'ai pas vu le même film que la majorité des "journalistes" que j'ai lu mercredi ou qu'ils se sont donnés le mot de descendre chaque détail par protectionnisme parce que "c'est encore un film hollywoodien qui dénature une œuvre française". Manque de pot, ce qu'ils reprochent généralement au scénario vient de l'adaptation de 1980 des français Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil et non des "américains" qui sont en fait britanniques, australiens, etc.

Je ne suis pas "critique de cinéma" et encore moins cinéaste donc je vais me contenter de donner mon avis sans assener de vérité absolue comme certains le font à coups de "faut-il aller le voir ?" ou "il aurait fallu faire autrement".

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Ivre d'émotion, il pleure devant les Miz... et plusieurs fois !

par Yome NetSan @ 13 février 2013

26 Juillet 1997 Imperial Theatre
26 Juillet 1997 Imperial Theatre
Il y a 16 ans, j'ai eu la chance de passer une partie de mes vacances d'été aux Etats-Unis, à Long Island, et j'y ai fait deux découvertes musicales majeures, de celles qui me poursuivent encore aujourd'hui presque quotidiennement. J'ai déjà parlé en long et en large de la première, Phish, et aussi étrange que cela puisse paraître, je veux faire un article sur la seconde depuis l'ouverture de ce site.

Il s'agit du musical Les Misérables, que j'ai vu à Broadway à l'Imperial Theatre le 26 juillet 1997.

Ce jour là, j'ai vu un spectacle magnifique, plus proche d'un opéra que de ce que l'on s'imagine d'une comédie musicale. Pas de dialogues parlés entrecoupés de chansons, car ici tout est chanté. Pas non plus de danse, il n'y a aucune chorégraphie comme on en voit sur les récentes productions françaises car les chanteurs jouent réellement comme dans une pièce de théâtre, ou un opéra justement. Chaque thème correspond à un sentiment ou à une situation psychologique. Cela renforce la cohérence musicale de l'ensemble et rapproche certains personnages à des moments cruciaux de leur vie comme Jean Valjean qui décide de "disparaître" pour recommencer sa vie et Javert qui "disparaît" pour de bon, lui.

J'ai été aussi soufflé par la mise en scène, les jeux de lumières et les effets comme la scène tournante ou le voile semi transparent sur lequel sont projetés des images.
Mes amies et moi sommes sortis de ce spectacle complètement retournés émotionnellement et avons pleuré pendant encore 15 minutes dans la rue !

J'ai immédiatement acheté le double CD Original Broadway Cast Recording et je n'ai eu de cesse de l'écouter régulièrement durant toutes ces années, en essayant de visualiser les images figées dans ma mémoire. Il n'existe malheureusement aucune vidéo complète du spectacle tel qu'il est joué sur scène mais uniquement des concerts anniversaires (pour les 10 et 25 ans), en costumes et avec un minimum de mise en scène.

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La chanson parfaite ?

par Yome NetSan @ 26 mai 2010

Peu de chansons peuvent être qualifiées de "parfaites". Surtout que c'est très subjectif... mais j'entends par "parfaite" que chaque élément est excellent et que l'ensemble s'emboîte parfaitement et il ne s'agit pas forcément de "ma chanson préférée".

Pour ma part, il ne s'agit pas d'un morceau de Phish ou une chanson de Michael Jackson (quoi que Man in the Mirror tient le haut du panier) mais Photograph de Jamie Cullum.

Le morceau commence par une superbe mélodie au piano. Jamie Cullum commence ensuite à chanter avec sa voix caractéristique, à la fois rauque et douce. Les paroles sont magnifiques de justesses et sentent vraiment le vécu. Il est très facile (en tout cas pour moi) de s'identifier à cette histoire de souvenir remontant à la surface en regardant des photographies. Le fait que certaines situations de notre vie passée nous paraissent tellement éloignées de ce que l'on est aujourd'hui peut nous donner l'impression qu'elles auraient pu être vécues par quelqu'un d'autre. Jamie Cullum a d'ailleurs dit qu'il avait écrit cette chanson le 1er janvier 2005 après avoir retrouvé une boite de vieilles photos chez ses parents.
Le reste du groupe entre comme un seul homme au moment du refrain. La mélodie chantée est renforcée par les chœurs qui construisent des harmonies parfaites.
Lorsque l'on revient aux couplets suivants, les autres instruments se font plus discret tout en donnant de petits riffs bien sentis, notamment la basse.
A la fin des paroles vient une petite partie d'improvisation très jazzie avec un mega solo de piano. Sur l'album, on sent bien l'enregistrement live en une seule prise car le solo ne sonne pas "répété à outrance".
Un petit "Hey !" de Jamie rappelle le groupe à la fin du solo avec super effet bœuf. La mélodie de l'intro revient et enchaîne avec un dernier refrain.
La fin de la chanson reprend cette même mélodie en ralentissant jusqu'au silence.

Her name was written on a photograph,
Right next to her red, sunburnt face,
It all had happened in that long tall grass,
About a mile from her old place,
I can't remember how it started
and if it lasted that day in the sun.

We said that we were going to study hard,
We held our books instead of hands,
She held a blanket over cans of beer,
I can't deny I was so full of fear.
It's just another story caught up
in another photograph I found.
And it seems like another person lived that life
a great many years ago from now.

When I look back on my ordinary, ordinary life,
I see so much magic, though I missed it at the time.

And there's the first time that I tried that stuff,
I think I look a little green,
I remember throwing up behind a bush,
And I found it hard to use my feet,
And who's that easily led
little boy who's really off his head ?

It was the same night that I kissed that girl,
The tall one with the auburn hair,
I remember laughing 'cause to kiss me,
She had to sit down on a chair !
She tasted like the schnapps she'd drunk
and the cigarette she'd stolen from her mum.
And it's just another story caught up
in another photograph I found.

When I look back on my ordinary, ordinary life,
I see so much magic, though I missed it at the time.
Son nom était écrit sur une photographie,
Juste à côté de son visage rouge, brûlé par le soleil,
Tout ça est arrivé dans ces grandes et hautes herbes,
A à peu prêt un mile de son ancienne maison,
Je n'arrive pas à me souvenir de comment cela a commencé
et si cela a duré ce jour-là sous le soleil.

On avait dit qu'on allait travailler dur,
Nous portions nos livres au lieu de nous tenir la main,
Elle avait une couverture par-dessus des canettes de bières,
Je ne peux pas nier que j'étais plein d'appréhensions.
C'est juste une autre histoire capturée
dans une de ces photos que j'ai trouvées.
Et c'est comme si une autre personne avait vécu cette vie
un bon paquet d'années en arrière.

Quand je regarde à présent sur ma vie ordinaire, si ordinaire,
J'y vois tant de magie alors que je l'ai raté à l'époque.

Et voilà la première fois que j'ai goûté à ce truc,
Je crois que j'ai tourné au vert,
Je me souviens l'avoir jeté derrière un buisson,
Et qu'il était difficile d'utiliser mes pieds,
Et qui est ce petit garçon qui se laisse facilement emmené
et qui a l'air dans la lune ?

C'était cette même nuit que j'ai embrassé cette fille,
La grande avec les cheveux châtains,
Je me rappelle rigoler parce que pour m'embrasser,
Elle a dû s'asseoir sur une chaise !
Elle avait le goût du schnapps qu'elle avait bu
et des cigarettes qu'elle avait piquées à sa mère.
Et c'est juste une autre histoire capturée
dans une de ces photos que j'ai trouvées.

Quand je regarde à présent sur ma vie ordinaire, si ordinaire,
J'y vois tant de magie alors que je l'ai raté à l'époque.

 

Ce qui est renversant, c'est que l'album Catching Tales (2005) dont ce morceau est issu regorge de ce genre de chansons aux paroles, mélodies, solos quasi-parfaits. Je pense notamment à Oh God qui a à peu prêt la même construction mais dont les paroles me touchent moins et Get your way qui a un léger accent hip-hop.

Encore plus étonnant, cet album paraît sortie de nul part au milieu de la discographie de Jamie Cullum. The Pursuit, l'album suivant sorti en 2009 pourrait être la suite directe des albums précédents (TwentySomething et Pointless Nostalgic) dans le sens où ce sont beaucoup plus de pures albums de jazz. Catching Tales est au contraire très diversifié, plus pop et accessibles. Les mélodies et les harmonies de voix sont bien plus complexes que sur ses autres disques.

jamiecullum.com


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