LegoPi NES et Nintendo Mini Classic (mise à jour)

par Yome NetSan @ 19 mars 2017

Dans le précédent article, j'ai présenté ma LegoPi NES, une console d'émulation en Lego. L'idée m'était venu au moment de la sortie de la NES Classic Mini qui ne m'intéressait pas trop vu ses limitations.

Deux mois plus tard, j'ai atteint la forme définitive de ma construction Lego et le hack de la mini console de Nintendo a énormément progressé.

 

LegoPi NES Definitive Edition

L'idée de base de ce projet était donc de reprendre le look d'une NES en conservant certaines caractéristiques : le branchement des manettes en façade, l'allumage par le bouton habituel et l'insertion de cartouche (purement cosmetique cela dit).

Une fois le Raspberry Pi en ma possession j'ai dû modifier à plusieurs reprises le design que j'avais imaginé sur le logiciel officiel Lego Designer. En effet, aussi bon soit une modélisation faite virtuellement sur ordinateur, il est très difficile d'en juger la solidité et la praticité d'utilisation avant de l'avoir construite en dur avec de vraies briques.

 

 

Par exemple, j'ai remplacé les petites plaques servant de base par deux beaucoup plus grandes pour consolidifier l'ensemble. J'ai aussi réduit le nombre de studs maintenant le dessus la console pour pouvoir l'ouvrir plus facilement. Il y avait aussi un problème de place lié aux câbles HDMI et USB. J'ai réussi à les faire tourner au dessus de la carte mère et à les faire passer sous le plateau de la cartouche. Quelques briques en plus au niveau des proses USB permettent de maintenir la carte mère dans sa position et d'éviter qu'elle bouge quand on manipule les prises.

 

 

La dernière fonctionnalité que je tenais à ajouter était un bouton d'allumage en façade. En effet, de base, le Raspberry Pi s'allume quand on branche la prise USB d'alimentation et il est possible de l'éteindre directement dans l'interface de la distribution (Recalbox dans mon cas). Devoir débrancher/re-brancher la prise de courant à chaque fois, ce n'est pas très pratique. Heureusement, il est possible de connecter un interrupteur grâce au port GPIO (General Purpose Input/Output) situé sur la carte mère.

Cette interface permet de faire énormément de choses quand on veut bidouiller à fond. C'est d'ailleurs là dessus que mon frère a connecter tous les boutons et les sticks de la table d'arcade qu'il m'a fait.

Mais pour cet interrupteur, rien de plus facile. Il suffit de connecter un petit bouton poussoir (on en trouve, par exemple, à moins de 2€ les 10 sur Amazon) sur les connecteurs 5 et 6. J'ai utilisé un fil avec jumper que l'on trouve dans les ordinateur pour brancher, justement, les boutons marche/arret et reset.

 

Il faut ensuite modifier un paramètre dans le fichier recalbox.conf : system.power.switch=PIN356ONOFFRESET
Il est aussi possible d'ajouter un bouton RESET (PIN 3) et même une LED (PIN 8, attention à la résistance).
Plus d'info ici : https://github.com/recalbox/recalbox-os/wiki/Ajouter-un-bouton-on-off-a-votre-recalbox-(FR)

 

J'ai eu de la chance car ce petit switch se clips parfaitement dans une brique Lego ronde avec un trou (Plate, Round 1x1 with Open Stud pour les connaisseurs). En aménageant un trou dans la facade avant, j'ai pu ainsi faire en sorte qu'une "tuile" grise serve de bouton au même endroit que sur la console d'origine. j'ai utilisé des briques rondes aussi à l'arrière pour bloquer le recul du switch. Au final, je n'ai eu besoin ni de soudure, ni de colle.

 

Voici donc le fichier LXF définitif pour Lego Designer : LegoPi NES (définitive).lxf

 

 

NES Mini, Maxi potentiel

Il ne faut jamais dire jamais. j'ai appliqué cet adage à plusieurs reprises, notamment avec la Nintendo 3DS, la Playstation 4, la Switch et maintenant la Nintendo Classic Mini. En effet, ces consoles ne m'attiraient pas forcément lors de leur annonce et plusieurs facteurs (et le temps pour la plupart) m'ont fait changé d'avis. Il faut dire que dans le cas de cette dernière, les choses ont bien changés. On est passé d'une console limitée à 30 jeux et introuvable à une plate-forme pouvant émuler plusieurs consoles de jeux et que l'on arrive de plus en plus à trouver sur les sites marchants.

 

D'ailleurs, si vous cherchez encore à trouver cette console, j'ai trouvé la mienne sur Micromania grâce à un tweet providentiel de Hamster Joueur alors qu'Amazon continue à la vendre 10€ plus cher qu'ailleurs... Bref, soyez patient !
Par contre, il n'a l'air de plus avoir le moindre espoir de revoir les manettes officielles à l'unité. Il va falloir se rabattre sur celles des éditeurs tiers qui ont l'avantage d'avoir un câble plus long (généralement 1,80m au lieu de 80cm).

On a cru quelques temps que la petite machine résisterai, mais des petits génies russes ont finalement réussi à injecter de nouvelles ROMs dans la mémoire de la machine. Les débuts étaient un peu rudimentaires : on ignorait la taille de la mémoire, on ne pouvait pas modifier les jeux existants, la manipulation n'était pas vraiment user-friendly.

 

Mais depuis l'arrivée de hakchi2, tout a changé.
Nous avons maintenant une interface intuitive où tout, ou presque, est possible :

  • Ajout de nouveaux jeux
  • Récupération automatique des données de chaque rom :
    • titre
    • éditeur
    • date de sortie
    • nombres de joueurs
    • image de la boite (à partir Google Image)
  • Modification manuelle de toutes ces informations
  • Création de dossiers personnalisés pour ranger les jeux
  • Masquer les jeux d'origine un par un
  • Ajout d'autres émulateurs grâce à RetroArch !
  • etc.

 

 

Même le risque de briquer sa console est réduit au minimum avec la possibilité de "dumper le kernel" d'origine (en gros, faire une sauvegarde de la mémoire interne) et de le ré-injecter par la suite.

Tout cela se fait en connecteur simplement la console avec un ordinateur en utilisant un câble USB tout simple, comme celui fournis avec la machine pour l'alimenter. Le logiciel se trouve à cette adresse : https://github.com/ClusterM/hakchi2/releases

 

Voici la procédure avec la version 2.14 (images v. 2.13e) : 

  1. Lancer le logiciel
  2. Ajouter/Modifier les roms que l'on veut
  3. Brancher la console en USB (ne pas installer de driver)
  4. Appuyer sur "Synchroniser"
  5. Première utilisation :
    1. allumer la console avec cette séquence :
      1. appuyer et maintenir RESET
      2. appuyer et relacher POWER
      3. attendre 5/10 secondes
      4. relacher RESET
    2. Installer le driver
    3. Faire un dump du kernel d'origine
    4. hakchi va "patcher" le kernel de la console
  6. Les prochaines fois :
    1. allumer la console normalement
  7. Attendre que les roms soient envoyées
  8. Une fois fini, éteindre et débrancher la console

 

 

 

 

Certains paramètres que vous pouvez changer dans le menu "Settings" peuvent maintenant être sauvegardés dans la console sans re-envoyer tous les jeux. Il faut aussi savoir que hackchi2 conserve les paramètres d'une seule NES Mini. Si vous voulez "géner" plusieurs consoles, il faudra extraire le soft dans des dossiers différents, un pour chaque machine.

 

Sur ce, bon bidouillage et bon jeu !

 

 

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